Civilisation plastique
Par Said kourouch
Personne ne peut nier la crise que vit la civilisation mondiale de notre
siècle. Une civilisation qui affiche un corps civilisé et cache un fond malade. Cela est bien révélé
par ce qui se passe dans le monde, bien que la littérature ait fait préalablement une alerte dans ce sens. Si on posait la question suivante : le
monde est il capable de produire de la nouveauté sans éviter la reproduction? Nous
sommes obligés de dépasser cette question pour éviter la reproduction
elle-même. Peut- on dire alors que la civilisation a connu l’échec dès le
départ? Qu’est ce qu’être civilisé dans ce monde? Il vaut mieux délimiter la
civilisation dans un sens historique sans lui donner un aspect de
modernité. Il suffit de penser La
civilisation en tant qu’une culture qu’elle soit humaine ou bestiale tant que
la civilisation humaine est marquée par ses penchants bestiaux. La civilisation
a acquis sans nul doute un poids politique et idéologique déterminant, au point
de devenir un concept clé pour penser le monde et l’histoire à l’époque des
Lumières.
Nous sommes alors devant un immense échec de
civilisation puisque cette dernière est un mensonge dans lequel nous vivons depuis
longtemps. Un mensonge qui n’est à l’origine qu’une maladie consumériste et
capitaliste. Notre civilisation qui est basée sur la croissance économique à
tout prix, vivait certainement la chute. Nous vous proposons de découvrir et
méditer les événements qui dominent le monde d’aujourd’hui (Coronavirus,
mort de l’homme noir aux Etats-Unis, Guerres…) qui, en quelques minutes, synthétisent
avec brio le monde que nous "construisons" chaque jour. A nous
d'œuvrer maintenant pour un avenir radicalement différent !
La civilisation occidentale dite moderne a
toujours été le sujet de controverses et
de polémiques puisqu’elle est construite idéologiquement. Il s’agit d’un
dogmatisme bien habillé qui lutte contre la dignité humaine. C’est dans cette
perspective que nous avons jugé sage de revenir à la pensée de l’un des
intellectuels émérites de notre temps et qui n’est autre qu’Edgar Morin, afin
de retracer le cheminement de sa pensée de
la complexité qui va nous
délivrer de cette modernité handicapée.
Une pensée critique et autocritique qui met l’accent sur le devenir de
l’être humain.
La mort de Georges Floyd aux Etats- Unis et certains événements en
Europe ont dénudé la réalité du monde Occidental. La politique adoptée à
l’égard des immigrants nous a découvert l’esclavagisme moderne de l’Occident.
Il ne s’agit pas simplement de préserver la dignité des citoyens mais il faut
préserver la dignité des êtres humains. C'est-à-dire, la dignité de
l’immigrant, de celui qui vient de l’autre continent et
des résidents. Ces gens ont une dignité qui dépasse le statut du passeport.
Nous disons alors que la civilisation
occidentale est un dogmatisme puisqu’il s’agit d’une théorie ou d’un système
d’idées qui refuse de se mettre en question dès le départ et rejette tous les
arguments qui le contredisent. La civilisation si nous voulons lui donner un
sens de modernité devrait mettre l’Homme au centre du monde loin de
l’idéologie, du racisme et du chauvinisme. Nous avons besoin de faire un retour
aux XVIIème – XVIIIème siècles pour reconstruire et refonder encore l’image
donnée à la civilisation.
L’Occident n’a jamais été l’unique centre du
monde et les continents du tiers monde ont caché des secrets qui dépassent bel
et bien la vision cardinale de l’Occident. Il est le moment que les africains par
exemple choisissent leur destin autonome au lieu d’être un laboratoire pour les
occidentaux. Dans cette perspective, Dr Jean-Paul Mira, interrogeait
tranquillement et froidement le directeur de la santé et de la recherche
médicale, Camille Locht, sur la possibilité d'utiliser les Africains comme des
cobayes afin de tester l'efficacité du vaccin contre la tuberculose pour
endiguer la propagation du nouveau coronavirus. Ces propos résument encore ce
regard raciste et humiliant de l’Occident.
Le monde devrait partager le sens de la
tolérance, paix, justice et égalité. L’économie mondiale doit prendre en
considération l’éthique et les valeurs humaines dans sa pratique au lieu de
rendre l’Homme comme un animal.
Grosso modo, la civilisation mondiale ne va pas
bien au chemin des vraies questions. L’échec caractérise le domaine économique,
culturel, religieux et éthique. Trouver la solution à la chute mondiale
nécessite une redéfinition de l'Homme puisque toutes les connaissances
préétablies a priori, ne sont pas valables actuellement; elles ne peuvent pas
donner de réponses prudentes à ce que vit l'Homme. L’être dans son sens
ontologique est appelé à vivre plusieurs modifications…..
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